Post by chaverondierComme le sujet m'intéresse, je vais tâcher de dire ce que je crois
avoir compris. Si j'ai mal compris, Jacques Lavau corrigera ce qui
sera utile pour ceux qui s'intéressent à la Transactionnal
Interpretation of Quantum Mechanics et à la formulation Lagrangienne
de la MQ de Feynman, formulations auquelles ces idées me semblent
reliées (car quand quelqu'un ne comprends pas bien quelque chose en
général il n'est pas le seul).
OK, le résumé de Bernard Chaverondier est parfait, au choix d'un mot
près, que je préciserai à point.
Post by chaverondierLes faisceaux de Fermat, rendent compte des
arrivées en phase sur l'absorbeur,
Parce dans ce cas on a un fuseau, donc quelque chose de "pointu" au
niveau de l'emetteur, renflé entre l'émetteur et l'absorbeur et
"pointu" à nouveau au niveau de l'absorbeur. On retrouve bien l'idée
que le fuseau fait jouer à l'émetteur et à l'absorbeur un rôle
symétrique reflétant le caractère time symmetric du phénomène
considéré.
Qui plus est, en spécifiant état initial et état final, (et non état
initial et vitesse d'évolution de l'état initial qui marche dans une
version corpusculaire classique, mais pose problème dans la version
ondulatoire de la MQ puisque position et impulsion y sont des
variables conjuguées) on obtient bien une évolution déterministe même
en MQ.
C'est un type de réflexion qui rejoint d'ailleurs les travaux
mathématiques de Daniel Dubois (Computer Anticipating Systems, CASSYS)
au sujet des phénomènes régis par un principe de Moindre action.
Bien d'autres chercheurs aussi ont exploré cette voie, et leurs
collègues ne l'ont pas crié sur les toits. D'une part Costa de
Beauregard, à qui Abragam s'est fait un plaisir de tailler des shorts...
D'autre part une équipe israélienne. Il faudra que je refouille des
liasses de vieux papiers, pour retrouver au moins Aharanov...
http://boson.physics.sc.edu/~quantum/People/Yakir_Aharonov/Y_Aharonov-Publications/y_aharonov-publications.html
http://prola.aps.org/abstract/PRA/v52/p2538_1
Time-symmetric formulation of quantum mechanics
B. Reznik1* and Y. Aharonov2,3§
1Department of Physics, University of British Columbia, 6224
Agricultural Road, Vancouver, British Columbia, Canada V6T 1Z1
2School of Physics and Astronomy, Beverly and Raymond Sackler
Faculty of Exact Sciences, Tel Aviv University, Tel-Aviv 69978, Israel
3Department of Physics, University of South Carolina, Columbia,
South Carolina 29208
Received 19 January 1995
We explore further the suggestion to describe a pre- and postselected
system by a two-state, which is determined by two conditions. Starting
with a formal definition of a two-state Hilbert space and basic
operations, we systematically recast the basics of quantum
mechanics—dynamics, observables, and measurement theory—in terms of
two-states as the elementary quantities. We find a simple and suggestive
formulation that "unifies" two complementary observables: probabilistic
observables and nonprobabilistic "weak" observables. Probabilities are
relevant for measurements in the "strong-coupling regime." They are
given by the absolute square of a two-amplitude (a projection of a
two-state). Nonprobabilistic observables are observed in sufficiently
weak measurements and are given by linear combinations of the
two-amplitude. As a subclass they include the "weak values" of Hermitian
operators. We show that in the intermediate regime, one may observe a
mixing of probabilities and weak values. A consequence of the suggested
formalism and measurement theory is that the problems of nonlocality and
Lorentz noncovariance, of the usual prescription with a "reduction," may
be eliminated. We exemplify this point for the Einstein-Podolsky-Rosen
experiment and for a system under successive observations.
©1995 The American Physical Society
URL: http://link.aps.org/abstract/PRA/v52/p2538
Meaning of an Individual ``Feynman-Path"
Y. Aharonov and M. Vardi
Phys. Rev. D21, 4, 2235-2240 (1980)
Measurement of the Schrödinger Wave of a Single Particle
Y. Aharonov and Lev Vaidman
Phys. Lett. A 178, 38 (1993)
Meaning of the Wave Function
Y. Aharonov, J. Anandan and L. Vaidman
Phys. Rev.A 47, 4616-4626 (1993)
The Schrödinger Wave is Observable After All
Y. Aharonov and L. Vaidman
Proceedings of ISQM-SAT, H. Ezawa and Y. Murayama eds., North Holland
Press Tokyo 99 (1993).
Nonlocal Aspects of a Quantum Wave
Y. Aharonov, and L. Vaidman
Phys. Rev.A.61,052108 (2000)
Nonlocal aspects of a quantum wave
Y. Aharonov1,2 and L. Vaidman1
1School of Physics and Astronomy, Raymond and Beverly Sackler
Faculty of Exact Sciences, Tel-Aviv University, Tel-Aviv 69978, Israel
2Physics Department, University of South Carolina, Columbia, South
Carolina 29208
Received 24 September 1999; published 11 April 2000
Various aspects of nonlocality of a quantum wave are discussed. In
particular, the question of the possibility of extracting information
about the relative phase in a quantum wave is analyzed. It is argued
that there is a profound difference in the nonlocal properties of the
quantum wave between fermion and boson particles. The phase of the boson
quantum state can be found from correlations between results of
measurements in separate regions. These correlations are identical to
the Einstein-Podolsky-Rosen (EPR) correlations between two entangled
systems. An ensemble of results of measurements performed on fermion
quantum waves does not exhibit the EPR correlations and the relative
phase of fermion quantum waves cannot be found from these results. The
existence of a physical variable (the relative phase) that cannot be
measured locally is the nonlocality aspect of the quantum wave of a fermion.
©2000 The American Physical Society
URL: http://link.aps.org/abstract/PRA/v61/e052108
Post by chaverondiercomment ?
Par un phénomène d'interférences constructives entre ondes retardées
se propageant vers le futur depuis l'emetteur vers l'absorbeur et onde
avancées se propageant vers le passé depuis l'absorbeur vers
l'émetteur selon un schéma qui n'est qu'une interprétation (selon moi)
des intégrales de chemin de Feynman (interférence constructive entre
les exp(iS/hbar) où S désigne l'action de chaque chemin allant de
l'émetteur vers l'absorbeur interférant dans l'intégrale fonctionnelle
correspondant à la formulation Lagrangienne de la MQ proposée par
Feynman)
de quoi s'agit-il en fait ?
De proposer une interprétation deterministe et time symmetric des
phénomènes d'interaction faisant intervenir une "particule d'échange"
entre un émetteur et un absorbeur et d'expliquer de quelle façon un
photon qui s'étale sans précaution quand il a quitté l'émetteur
parvient à de reconcentrer exactement comme il faut sur la toute
petite cible que constitue l'absorbeur.
Et il n'y a pas de raisons pour que ce schéma ne soit pas tout aussi
valide pour n'importe quelle onde quantique, avec masse, tout aussi bien.
Ceci est même indispensable sur la base du calcul classique que l'on
fait dans tous les TD de Maîtrise, montrant à quelle vitesse
déconcertante un électron se dilue dans tout l'espace selon l'équation
de Schrödinger aussi longtemps qu'on ne lui concède qu'un événement
créateur, et pas d'événement annihilateur. C'est là que le jeu
d'hypothèses initial révèle son absurdité. Le problème - bien davantage
psychosocial que physique, car la partie physique est simple - est de
cribler quoi est faux dans le jeux d'hypothèse, les explicites comme les
clandestines.
Post by chaverondierL'idée d'une formulation time symmetric est assez choquante, mais il
n'est pas exclus que la formulation usuelle (faisant le choix de tout
faire reposer sur la propagation d'ondes retardées) présente un
caractère antropomorphique
"anthropocentrique" serait un mot plus approprié.
Anthropocentrique était la philosophie Kierkegaardienne que Nils Bohr
avait projeté sur la Physique, en toute inconscience.
Il y avait de quoi être égocentrique et anthropocentrique, dans la jeune
génération qui avait échappé de peu à la mort par millions aux champs
d'horreur...
Post by chaverondieren attribuant à la propagation des ondes
une flèche du temps. La flèche du temps repose peut-être plus qu'on ne
le souhaiterait sur des caractéristiques propres à l'observateur
macroscopique et à la notion extrêmement difficile d'entropie. Il
n'est pas facile d'envisager que la réalité que nous observons et les
propriétés que nous lui attribuons puisse dépendre en fait de façon
aussi critique de l'observateur lui-même.
Bernard Chaverondier
http://perso.wanadoo.fr/lebigbang
J'ai moi aussi buté des années sur le problème métaphysique qui n'avait
pas arrêté O. Costa de Beauregard - et qui lui avait valu d'être cible
de flèches narquoises - : Si tout est "écrit" dans un univers
déterministe, alors que devient ma liberté d'être créatif ? Que devient
l'invention ? Que devient l'enseignement de la créativité, qui pourtant
est manifestement efficace ? Que deviennent la créativité scientifique
d'un Poincaré ou la créativité politique d'un Gandhi ?
Clairement, l'éducation des enfants ou des collègues juniors démontre
l'absurdité de la généralisation de l'échelle de UNE seule onde, en
formalisme déterministe, vers un "Fatum" général. Personne ne peut
prédire à quel rythme des neurones vont crépiter. Personne ne peut
prédire comment les synthèses de protéines vont modeler les synapses et
le câblage de notre cerveau si plastique. Clairement la torture a des
effets dévastateurs sur le cerveau, clairement les bons traitements,
additionnés éventuellement de psychothérapie professionnelle, ont des
effets réparateurs. Clairement on peut conclure : oui, vous êtes bien
les acteurs de votre destin, et de ceux qui sont dans votre rayon
d'action. La proactivité démontre tous les jours son efficacité
pragmatique, donc la généralisation brutale est grossièrement fausse.
Où est donc la faute de raisonnement dans cette généralisation à grande
échelle ? Il faut prendre en compte la décohérence, qui fait apparaître
la flèche du temps macroscopique, le seul temps que nous, nous connaissons.
--
La science se distingue de tous les autres modes de transmission des
connaissances, par une croyance de base : nous croyons que les experts
sont faillibles, que les connaissances transmises peuvent contenir
toutes sortes de fables et d’erreurs, et qu’il faut prendre la peine de
vérifier, par des expériences.
-- Jacques Lavau (retirer les anti et les spam pour le courriel)
http://perso.club-internet.fr/lavaujac/